La Luciole de Haruki Murakami/1984 de George Orwell
Manga
Traduit du japonais par Dominique et Frank Sylvain
Prix : 13€
Parution : 17 juin 2021
114 pages
ISBN : 978-2-37927-110-6

La Luciole de Haruki Murakami/1984 de George Orwell

Takehito Moriizumi

Takehito Moriizumi fait se croiser les univers de deux auteurs majeurs. Ce manga est en effet l’adaptation dans un même ouvrage du roman 1984 de George Orwell et d’une nouvelle de Haruki Murakami, La Luciole, (Hotaru), tirée du recueil Saules aveugles, femme endormie.

Dans La Luciole, un dimanche de mai à Tokyo, le narrateur revoit par hasard la petite amie d’un de ses camarades d’université qui s’est suicidé. Ils entament une relation, mais la jeune fille décide de prendre une année sabbatique et de se réfugier dans une région montagneuse prés de Kyoto. Une décision qui plonge le narrateur dans la mélancolie.

1984 se déroule à Londres dans un monde fracturé en trois blocs antagonistes après une succession de guerres nucléaires : Océania, Eurasia et Estasia (dont fait partie le Japon). Chacun est dirigé par un régime totalitaire. À Londres, au cœur d’Océania dominé par l’insaisissable dictateur Big Brother, sévit la Police de la pensée. C’est dans cet environnement oppressant que Winston entame une liaison avec Julia.

Dans la postface, le traducteur et essayiste Motoyuki Shibata analyse ainsi l’approche du mangaka : « J’ai perçu une hésitation à pénétrer sans précaution dans le cœur des personnages, une sorte de modestie, une attitude respectueuse. Je ne voudrais pas trop m’avancer, mais il me semble que ce qui transpire dans l’atmosphère des mangas de Moriizumi, c’est le souci d’éviter à tout prix de résumer, ordonner ou simplifier les émotions des personnages. »

L’auteur

Né en 1975 à Tokyo, Moriizumi démarre en entreprise, constate que la passion qu’il voue au dessin depuis l’enfance est intacte et recommence à dessiner. Il publie son premier manga à l’âge de 35 ans, dans le mensuel Comic Beam (Mori no Mary, Marie de la forêt). Proche de Jun Ishikawa, il admire le travail d’Edmond Baudouin et d’Emmanuel Guibert (La Guerre d’Alan). Sa technique, proche du lavis, consiste à appliquer l’eau avant l’encre. Certaines parties sont digitalisées avant d’être réorganisées par ordinateur.

Les traducteurs

Dominique Sylvain

Frank Sylvain